Frappes israéliennes au Qatar : l’erreur de trop
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En menant une attaque à Doha contre la direction politique du Hamas chargée de la négociation du cessez-le-feu et de la libération des otages, Israël a commis une faute qui pourrait être lourde de conséquences pour l’avenir de la relation que le pays a péniblement instauré avec certains États du Golfe et pour les intérêts américains dans la région. Le raid du 9 septembre visait la direction politique du Hamas qui s’était réunie pour étudier la réponse à apporter à « l’ultimatum » de Donald Trump au Hamas. Lors de l’attaque, Khalil al Haya et Khaled Mechaal avec les trois autres membres du comité de direction du Hamas étaient réunis dans l’ancien bureau d’Ismaël Haniyeh (éliminé par un raid israélien à Téhéran). Les dirigeants du Hamas ont échappé aux bombes qui ont frappé le domicile de Khalil Al-Hayya et non le lieu de réunion qui se situait à proximité. Israël a déployé une quinzaine de chasseurs bombardiers pour mener à bien cette opération qui a échoué dans ses objectifs. Quelles seront les conséquences politiques de cette attaque ? Au-delà de l’aspect militaire, ce sont les lourdes conséquences politiques qui doivent être retenues. Cette opération vient démontrer qu’une fois de plus Israël fait fi du droit international et s’autorise à mener des opérations sur le territoire d’un pays étranger. Mener une attaque contre le Qatar est un acte hostile contre un pays qui a été le médiateur principal avec le Hamas ce qui a permis la libération de plusieurs otages du 7 octobre et d’instaurer un premier cessez-le-feu. Ce raid n’est pas le premier signe d’hostilité envers l’Émirat du Golfe : l’élimination délibérée et revendiquée du journaliste d’Al Jazeera, Anas Al-Sharif et de cinq de ses collègues, pourrait être considérée comme un premier épisode. Cette séquence intervient à quelques jours de la session annuelle de […]
